🕵🏽 Qui sont ces « usual suspects », à l’origine de désinformation massive, qui donnent tant de fil à retordre aux journalistes ? Comment s’y prennent-ils ? Comment démanteler leurs affirmations ?
2 semaines durant, des journalistes guinéens et ivoiriens de rédactions TV, radio et web ont notamment planché sur ces questions. Et puisque j’ai eu le plaisir de co-animer ces formations, et que j’ai peut-être autant appris qu’eux, je vais dire « on ».
· 1️⃣ On a d’abord questionné notre propre rapport à l’information – à nous journalistes – à travers le bilan et la permaculture informationnels imaginés par Florence Gault et Anne-Sophie Novel.
· 2️⃣ On a revu nos connaissances académiques sur l’environnement, le climat, la justice sociale, et on les a confrontées aux problématiques locales. Car « le fact-checkeur qui n’a pas les connaissances élémentaires sur l’environnement navigue lui-même en pleine désinformation », a rappelé Kahofi Suy
· 3️⃣ On a beaucoup débattu (souvent avec les mains et en haussant la voix) sur les auteurs de la désinformation et les dangers qu’ils font courir pour nos sociétés. « La difficulté étant que les citoyens sont dans l’exercice de leur liberté d’expression », pour Mamadou Alpha Diallo d’Ablogui.
· 4️⃣ On s’est exercés de longues heures à travers des cas concrets (et j’ai découvert l’existence du « béret codé »)
· 5️⃣ On a échangé avec des scientifiques du labo de recherche de Génie civil de Conakry qui travaillent dans des conditions rudimentaires pour valoriser des boues rouges polluées par une usine d’alumine. Et avec le personnel de la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique de Côte d’Ivoire qui espère avoir bientôt ses propres modèles prévisionnels et œuvre pour que son travail profite aux villages, aux assureurs et aux agriculteurs « qui ne savent plus quand les saisons commencent, ni quand elles finissent ».
· 6️⃣ On a assisté au Challenge App Africa qui a récompensé de réjouissantes initiatives menées en faveur des communautés pour qu’elles ne perdent pas le fruit de leurs récoltes à cause de la chaleur (Divin Kouebatouka) et qu’elles se forment de façon ludique en langues locales aux énergies vertes (biogaz, biocharbon, solaire – Nora Monnet).
· 7️⃣ On s’est demandé comment élaborer des contenus de fact checking, et comment les proposer sous des formats qui intéressent les audiences locales. Parce que « le fact checking doit répondre aux + hauts standards journalistiques » pour Sally Bilaly Sow de Guinée Check.
Et d’ailleurs, les audiences ont-elles seulement conscience de la désinformation qui circule en matière environnementale et climatique ??
· 8️⃣ Et enfin, pour l’anecdote, j’ai rencontré l’artiste ivoirien Tiene Vanly dont j’avais apprécié en décembre dernier les œuvres en bois flotté sur le parvis du palais des festivités de la Ville d’Evian lors de l’événement « Les Gardiens de la forêt ». La boucle est bouclée..
Merci à toutes celles et ceux qui ont contribué au bon déroulement de ces formations, et notamment mes co-équipiers de choc, Bangaly Camara et Anderson Diédri, avec la confiance de CFI Medias.
Et comme on dit : quand l’information prend l’escalier, la désinformation prend l’ascenseur. Alors courons plus vite !